La Réalisation
Couleurs et Montage des crayonnés de la semaine passée
La semaine dernière, je vous ai proposé de voir l’étape de test de lecture de mon turbomédia; celle qui montrait les crayonnés rapidement en place dans le turbo pour vérifier la lisibilité …et procéder à des changements le cas échéant. Cette semaine, je vais finaliser cette étape en terminant les images et en procédant au montage définitif.
Je commence donc par reprendre mes crayonnés et je vais commencer par encrer celle qui sera l’image de Base de ma séquence : le choc entre les deux robots ! Je démarre l’encrage au pinceau et passe aux finitions détaillées avec un fineliner 0,05. (images a et b)
(image a)
(image b)
Je fais attention à marquer les successions de plans en épaississant mes traits, si besoin est. (image c)
(image c)
Puis je passe à l’image précédente, qui va -en fait- faire partie d’une animation très rapide en deux images : le coup de poing du robot bleu. Cette image (image d) en est l’amorce. Le dessin est petit, je dois être précis : je veux que mon robot garde la même échelle de détails partout.
(image d)
Enfin, j’encre les apparitions des personnages humains, qui ne seront que des inserts SUR les images de robots. (image e)
(image e)
Passons à la mise en couleurs : là aussi j’attaque par le gros morceau : le choc des robots. Première étape : les à-plats de couleurs , puis les ombres et enfin les détails. (image f)
(image f)
Quand je fais les ombres, c’est à ce moment-là que mon image se « créée » ; dans ma tête, c’est l’instant où mes personnages se mettent à exister. Donc je pense les ombres à part, et visualiser celles-ci indépendamment des couleurs m’aide à voir si j’ai bien conçu mon image ! (images g et h)
(image g)
(image h)
J’en profite pour monter les premiers écrans en supprimant certaines zones de mon image et en en déplaçant d’autres. (image i)
(image i)
Je mets les à-plats de couleurs en enlevant régulièrement les contours noirs de mon encrage, pour mieux voir si j’ai assez de contraste et que mon dessin garde sa lisibilité. (image j)
(image j)
Enfin, je termine par les dernières étapes du montage : créer les images qui vont se succéder et ajouter quelques effets, avant de rajouter la séquence à la suite du turbomédia déjà fait les semaines précédentes avec notre Logiciel. (image k)
(image k)
Voici donc les 4 nouveaux écrans ajoutés au turbomédia que vous connaissez déjà,
lisible en ligne :
La semaine prochaine, la suite de la réalisation du Turbomédia!
Vraiment un superbe travail!
Juste un détail, j’aurais plutôt fait basculer l’échelle et les mécanos sur l’image d’avant puis la faire disparaître ensuite (ce qui renforce le fait qu’on ne la voit plus parce qu’elle est par terre). Je reconnais qu’elle n’est pas facile à placer et que sa présence est une gêne dans l’action initiale du coup de poing.
Mais ce détail n’enlève rien à la qualité de votre boulot!
Merci de ton commentaire, François! 🙂
En fait, j’ai longtemps hésité, mais effectivement, je préférais laisser l’impact du coup de poing intact, avant de remémorer au lecteur la présence des techniciens.
Nous sommes avec les pilotes, ne l’oublions pas: donc leur perception de l’environnement est secondaire.
Lors du travail du story-board, penses-tu aux mouvements du regard nécessaire pour passer d’une étape à l’autre ? Si sur un écran de téléphone cela se ressent assez peu, sur grand écran, je sens systématiquement mes yeux chercher l’élément qui vient d’apparaître. Tu nous fais faire un vas-et-viens de gauche à droite, de haut en bas, et finalement, je perçoit toute la séquence comme assez décousue.
Je suppose que ce genre de mouvement de lecture peut interférer avec le mouvement à l’intérieur des cases. Selon qu’on lise à rebrousse-poil du mouvement ou qu’on l’accompagne.
C’est intéressant, parce qu’on a pas ça dans la bd traditionnelle. Une case est immuable, et s’il y a un changement, il apparaît dans une case voisine, mais une autre case. Ici, la case elle-même change. Je ne suis pas sûr qu’on retrouve cela dans la vidéo. Une toute nouvelle dynamique ?
En fait, j’ai découvert que le regard du lecteur -comme tu le dis- est très différent sur écran que sur une BD papier: la tête bouge si l’écran est grand.
En fait, j’ai l’impression que peu importe le détail qui change d’un écran à un autre; les yeux chercheront toujours “ce qui a changé”.
C’est parce que nous lisons sur plus de 11 pouces.
Sachant ça, je me suis dit: “quitte à faire de l’action, autant que ça bouge!” Donc je suis parti explorer dans cette direction. Maintenant, effectivement, il n’est pas impossible que ce ne soit pas forcément la bonne idée! 🙂 (Je ne crois pas qu’on lise à rebrousse-poil, j’ai essayé de faire attention aux sens de lecture)
Oui, cette dynamique de lecture qui sollicite physiquement le lecteur est assez nouvelle, je suis d’accord: la question est: comment l’utiliser correctement?